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Un peu plus au nord, de Mendoza à Valparaiso

Après quelques jours d’hésitation, en voyant les cendres bien présentes dans l’atmosphère de la région de Bariloche, le volcan en pleine activité et les trajets en bus de plus en plus restreints, on prend la décision de changer notre itinéraire et de remonter vers le Nord. On laisse de côté la route des sept lacs et la pêche à la mouche à Junin de los Andes avec quelques regrets…Et on arrive à Mendoza, toujours en Argentine.

Cette grande ville, pas prévue au programme, est bourrée de tours operators et d’agences et on lui trouve peu de charme.  On pensait s’en échapper en allant se balader dans le parc national de l’Aconcagua. Pas de chance, fin de saison, tout est fermé, mis à part un tour d’1h30 pour seulement 30 euros par personne! Non merci!

Mendoza s’étant autoproclammée capitale internationale du vin, on décide alors de se faire une idée en découvrant plusieurs malbec lors d’une soirée degustation autour d’un plateau fromage et jambon (moins goûteux qu’un plateau français!). On repart un peu pompette et avec 2 vins sur 5 qui nous ont conquis. Et le soir à l’auberge on décide de se faire une « truffade » avec les moyens du bord: patates en béton, fromage frais insipide et bacon…Le résultat n’est pas si mauvais!

Et finalement le vin et la truffade  c’est bien, mais on continue notre route jusqu’à Valparaiso (Chili). On traverse les Andes en bus, et on perd plus de 2h30 à la frontière, baladés de guichet en guichet…On arrive tard jeudi soir veille du 1er mai (long we ici aussi!), on découvre une ville qui fourmille, immense, qui s’etend à perte de vue dans les cerros (collines). Le coucher de soleil sur le port est magnifique même à travers la vitre sale du bus!

Très bien accueillis par Bernard (gérant de l’auberge la maison de la Mer) et par Edmond (un habitué des lieux). On échange en français, ça fait du bien! Tous les deux, et notamment Edmond intarrissable sur ses nombreux voyages,  transforment ces quelques jours à Valparaiso en des jours ressourçants, convivaux, pleins d’humour (et parfois une pointe de misogynie pour Edmond!)

On parcourt la ville et on prend plaisir à se perdre dans les ruelles escarpées (et taguées!) des quartiers touristiques, entre façades colorées, escaliers interminables, belles demeures, et funiculaires d’époque! Les colibris sont même au rendez-vous ! On ressent la prospérité passée de la ville, lorsque son port était un passage incontournable avant la construction du canal du Panama. On s’echappe aussi dans les quartiers moins touristiques (sans jamais aller trop loin sous les conseils de Bernard), on est alors vite confronté à la pauvreté omniprésente, les maisons s’empilent , s’effritent, s’effondrent même, l’odeur parfois nauséabonde,…

Cette ville nous laisse un sentiment étrange, attachante et triste à la fois.

(on a quand même pris le temps de regarder un certain match de rugby…sans commentaires…)

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